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jeudi, avril 18, 2024

La conférence du désarmement décide de créer cinq organes subsidiaires

La conférence du désarmement a décidé de créer cinq organes qui auront pour mandat de parvenir à un accord sur les points de convergence, d’approfondir les discussions techniques et d’envisager des mesures effectives.

À l’issue de la dernière séance plénière publique sous présidence sri-lankaise, la Conférence du désarmement a adopté une décision qui lui était soumise par son Président, l’Ambassadeur Ravinatha Aryasinha de Sri Lanka.

Aux termes de cette décision, la Conférence a décidé d’établir cinq organes subsidiaires distincts: un pour chacun des quatre premiers points de l’ordre du jour de la Conférence (cessation de la course aux armements nucléaires et désarmement nucléaire ; prévention de la guerre nucléaire, y compris toutes les questions qui y sont liées ; prévention d’une course aux armements dans l’espace ; arrangements internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace de ces armes) et un cinquième sur les points 5, 6 et 7 de l’ordre du jour (nouveaux types et systèmes d’armes de destruction massive et armes radiologiques ; programme global de désarmement ; transparence dans le domaine des armements) – cinquième organe subsidiaire qui pourrait également examiner des questions émergentes ou autres questions pertinentes pour la Conférence.  

Dans leurs travaux, ces cinq organes subsidiaires devraient viser les points suivants et tout autre point dont ils conviendront conformément au règlement intérieur: parvenir à un accord sur les points de convergence à la Conférence en tenant compte de tous les points de vue et propositions pertinents passés, présents et futurs ; approfondir les discussions techniques et élargir les domaines de convergence, y compris par le biais de la participation – conformément au Règlement intérieur – d’experts pertinents ; et envisager des mesures effectives, y compris des instruments juridiques pour négociations.

Chacun de ces organes subsidiaires sera présidé par un coordonnateur nommé par la Conférence, sous la houlette du Président, sur la base d’une répartition géographique équitable.  Les organes subsidiaires se réuniront conformément au paragraphe 24 du Règlement intérieur et mèneront leurs travaux conformément au paragraphe 18 dudit Règlement, avec une répartition de temps égale.  Les organes subsidiaires resteront ouverts à tous les Etats Membres de la Conférence et aux Etats non membres que la Conférence a invités à participer à ses travaux pour la session de 2018.

Le rapport sur les progrès réalisés, convenu au sein de chacun des organes subsidiaires, devra être soumis par chaque coordonnateur à la Conférence (par le biais du Président de la Conférence) pour adoption et pour être dûment reflété dans le rapport annuel (de la Conférence à l’Assemblée générale).  Cette décision est prise pour la session de 2018, sans préjudice d’aucune décision subséquente au début des prochaines sessions de la Conférence.

À l’issue de l’adoption de cette décision, le Président de la Conférence a souligné qu’elle représentait un compromis entre les différentes positions exprimées par les délégations ; aussi, a-t-il remercié toutes les délégations pour la souplesse dont elles ont fait preuve aux fins de l’adoption de ce texte qui doit incontestablement permettre à la Conférence d’aller de l’avant.

La Suède, qui assumera la présidence de la Conférence à partir de la semaine prochaine, a souligné que le projet adopté était très en retrait par rapport à la proposition originale présentée par la présidence de la Conférence. Avant l’adoption de ce texte, de nombreuses délégations se sont exprimées sur le projet original et plusieurs propositions d’amendements ont été avancées avant que ne puisse être accepté un texte définitif.

Outre des préoccupations relatives au respect du Règlement intérieur, l’Iran a insisté pour que des directives soient adressées aux organes subsidiaires afin qu’ils avancent de façon tangible sur tous les points, le pays précisant qu’il déplorait en effet les pratiques antérieures consistant à donner la priorité à telle ou telle question au détriment des autres. L’Iran a également insisté pour que la présente décision n’engage pas la Conférence au-delà de 2018. 
La prochaine séance plénière publique de la Conférence se tiendra mardi 20 février sous présidence de la Suède.