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vendredi, avril 26, 2024

Ensemble pour un monde plus sain

Le monde actuel

Les progrès scientifiques, technologiques et sociaux réalisés au cours du siècle dernier ont permis de tirer de la pauvreté des centaines de millions de personnes. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a joué un rôle prépondérant dans ces progrès en franchissant des étapes importantes, telles que l’éradication réussie de la variole et celle en bonne voie de la poliomyélite. Au cours de la période des objectifs du Millénaire pour le développement, l’OMS a également réalisé des progrès considérables en matière de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, et de réduction de la mortalité maternelle et infantile. L’OMS a adopté la Convention-cadre pour la lutte antitabac. Grâce aux actions de l’OMS, davantage de personnes vivent plus longtemps et mieux que jamais.

Mais le monde change et l’OMS doit être en mesure de changer avec lui. En dépit de tous les progrès que nous avons réalisés et des améliorations que nous avons enregistrées, des défis de taille, à la fois nouveaux et anciens, nous attendent. Les changements climatiques et environnementaux font planer de nouvelles menaces. Les modes de vie malsains favorisent le développement de maladies non transmissibles qui mettent en péril la santé publique. Avec la mondialisation, les agents pathogènes des maladies infectieuses sont à l’origine de pandémies qui menacent des vies et la sécurité économique. La résistance aux antimicrobiens menace notre capacité à traiter efficacement des maladies et infections courantes, tandis que les déplacements généralisés de population, le commerce international, les inégalités dans l’accès aux soins de base et à la protection sociale conduisent à des défis sanitaires complexes à l’échelle mondiale.

« Je veux un monde où chacun peut mener une vie saine et productive, quel que soit son identité ou son lieu de vie. »

J’ai la conviction qu’un engagement mondial pour le développement durable, partie intégrante des Objectifs de développement durable, est une chance unique d’agir sur les facteurs sociaux, économiques et politiques déterminants de la santé et d’améliorer la santé et le bien-être de chacune et chacun, partout dans le monde.

Pour que cette vision se réalise, il faut faire de l’OMS une organisation forte et efficace qui peut répondre aux nouveaux défis pour atteindre les Objectifs de développement durable dans le domaine de la santé. Pour ce faire, l’OMS a besoin d’une gestion redynamisée qui combine des compétences requises dans les domaines de la santé publique, de la diplomatie et de la politique pour aborder les défis les plus urgents de l’heure.

« Nous avons besoin d’une OMS plus forte et réformée – adaptée au XXIe siècle – appartenant à tous de manière équitable »

Nous avons besoin d’une OMS gérée de manière efficace, dotée de ressources adéquates et axée sur les résultats, qui met un accent particulier sur la transparence, la responsabilisation et l’optimisation des ressources.

L’expérience dont je dispose en matière de santé publique – acquise en Éthiopie, au niveau régional et mondial – est pratique et enracinée localement.

J’ai passé de nombreuses années à travailler aux côtés d’autres experts de la santé pour obtenir des résultats ambitieux qui ont eu un impact profond sur la vie de millions de personnes, souvent avec des ressources limitées. En travaillant tout simplement ensemble à tous les niveaux, que ce soit à Genève, dans les bureaux régionaux, dans les capitales nationales, ou auprès des communautés locales, nous pouvons aller de l’avant collectivement.

Je serai en première ligne des initiatives à mener et je placerai l’OMS au centre des actions pour la santé mondiale et des grandes priorités internationales, à travers les mesures suivantes:

Placer l’humain au centre de nos préoccupations 

L’accès pour tous aux services de santé de base sera ma priorité majeure. J’œuvrerai à la mise en place de mécanismes permettant d’écouter, d’apprendre et d’engager de manière significative des personnes et des communautés – y compris les immigrés, les déplacés et les handicapés ; les personnes vivant dans des zones rurales, des bidonvilles et des zones à faible revenu ; et d’autres populations vulnérables.

L’engagement des communautés et les leçons que l’on peut en tirer seront au centre de nos efforts pour mobiliser des ressources et responsabiliser les autorités en matière de santé pour tous, sans distinction d’âge, de sexe, de revenu, d’orientation sexuelle ou de religion.

Mettre la santé au cœur des priorités mondiales 

Avec une population en bonne santé, les communautés et les nations entières prospèrent et le monde entier en profite évidemment. Je m’engagerai aux côtés des chefs d’État, des ministres parmi un large éventail de portefeuilles, des institutions multilatérales, du système des Nations Unies, des acteurs de la société civile et du secteur privé à mettre l’accès aux soins et la prévention contre les épidémies de maladies infectieuses au centre des priorités mondiales en matière de sécurité, d’économie et de développement social. Cette action requiert la mise en œuvre du Règlement sanitaire international et la lutte contre les menaces émergentes, telles que la résistance aux antimicrobiens, le changement climatique et environnemental et les maladies non transmissibles. Un tel engagement permettra à l’OMS et aux autorités sanitaires nationales de remplir efficacement leurs fonctions principales, de réaffirmer le rôle clé de l’OMS dans l’amélioration de la santé et de la sécurité à l’échelle mondiale et enfin d’agir pour atteindre les Objectifs de développement durable.

Impliquer les pays et renforcer les partenariats pour obtenir des résultats concrets 

Améliorer la santé mondiale requiert un engagement effectif de tous les États membres et dans de multiples secteurs. L’OMS renforcée et indépendante placée sous ma direction adoptera une approche fondée sur la science et l’innovation, orientée vers les résultats et proactive, multipliant des partenariats ouverts et garantissant l’élaboration des priorités collectives avec toutes les parties prenantes. En particulier, je contribuerai à l’appropriation nationale des questions de santé, afin que les pays, en tant que partenaires à part entière et égaux, participent et prennent les décisions qui auront des conséquences sur la santé de leurs populations.

Les actions de l’OMS touchent des centaines de millions de vies dans le monde entier

Chaque programme, chaque initiative, chaque allocation de fonds est beaucoup plus qu’un chiffre ou un poste dans un budget. Il s’agit de sauver une vie. Il s’agit de permettre à un enfant d’atteindre l’âge adulte. Il s’agit de donner la possibilité à un parent de voir son enfant survivre et réussir. Il s’agit de permettre à une communauté de vivre sans maladie ou de mieux préparer un pays ou une région aux urgences et catastrophes. Voilà le changement que l’OMS peut apporter, en travaillant de concert avec les États membres et les partenaires internationaux.